Cultiver l’espoir quand tout semble perdu d’avance…

Il y a quelques temps je discutais de ce truc avec ma cops Ophélie, de perdre la foi en notre capacité à faire évoluer les choses, et du fait de baisser les bras…
Alors, j’ai profité de cette nouvelle année pour y réfléchir et je me suis rendu compte qu’inconsciemment j’avais crée des « mécanismes de défense ». Quelques leviers suffisamment puissants pour me donner envie de continuer à avancer et à me battre pour ce en quoi je crois.
Et je me suis dit que si ça pouvait vous être utile, ça valait le coup de les partager. Évidemment, ils sont personnels mais ça peut vous apporter une piste de réflexion pour trouver vos propres leviers. Hope so…

Avant toute chose, j’ai un mantra, qui m’aide souvent dans mes moments d’abattement à relativiser. Rien de bien original, mais que je trouve très juste et qui m’aide beaucoup.

Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre.

Marc Aurèle

Et tout tient en ça pour moi, avoir le courage de changer ce qui peut l’être. Ce que je peux changer, à mon niveau, je le change. Je ne suis pas parfaite, j’ai des failles et des faiblesses, et j’échoue parfois, mais je me dis que sans échec, je n’apprendrai pas, et que l’échec est souvent bien plus enrichissant que la réussite.

J’en viens donc à mes 5 leviers.

Cultiver la bienveillance et l’indulgence

Vis à vis de moi et des autres.

Si il y a une chose que je gardes toujours en tête dans ma démarche, c’est que c’est un privilège aujourd’hui d’être écolo.

Avoir le temps et l’espace de pensée pour se demander comment vivre autrement, comment consommer autrement pour préserver la planète implique que j’ai la chance de pouvoir m’en préoccuper.
J’illustre souvent ça assez simplement : si j’ai la chance de me demander comment mieux manger, c’est que je n’ai pas à me soucier de si je vais pouvoir manger.

Certains manifestent, sont zéro déchet ou s’engagent dans leurs vie pro quand d’autres doivent juste survivre.

Alors si parfois je ne suis pas parfaite, si parfois je suis malade et que je me fais livrer à manger ou si j’oublie mon gobelet réutilisable et que je me retrouve avec un déchet inutile, je relativise et je prends de la hauteur. Perdre une bataille ne signifie pas perdre la guerre.

Préserver la mémoire du déclic

La photo qui précède n’est pas ce fameux « bocal de déchets annuel », non, c’est juste 20 minutes de balade sur la plage…

Mon vrai déclic a eu lieu il y a trois ans. Balade sur la plage avec des copines. J’ai ramassé tous les déchets qui se trouvaient devant mes pieds. Je laissais mes copines discuter et de temps en temps je pressais le pas pour les rejoindre mais j’étais invariablement rattrapée par ces petites touches multicolores qui traînaient dans le sable. Au bout de 20 minutes, mon sachet en tissus était plein, les filles étaient loin.
Quelques heures plus tard, j’avais toujours mon sac de déchets de plage, j’avais oublié de les jeter dans une poubelle et je me suis dis qu’à tout prendre, j’allais les trier pour voir ce qu’il y avait.
Riche constat…

Ce soir là, j’ai décidé de ne pas me séparer de ces déchets mais d’en faire un totem. Un outil de mémoire, pour ne jamais oublier pourquoi j’ai choisi de devenir zéro déchet. Et encore aujourd’hui, sagement rangés dans un bocal dans la bibliothèque, je les regarde et je me souviens, pour cultiver cette rage d’avancer et de ne pas baisser les bras.

Cultiver le vivant

Là pas besoin de grandes explications, au sens littéral, je cultive, tout ce que je peux et je m’entoure de plantes. J’en ai plus d’une trentaine, sans compter les boutures, dans chaque coin de mon appart, sur mes fenêtres, ornementales ou comestibles, en plus de constituer une déco parfaite elles m’apportent une forme de sérénité.

M’en occuper est comme une forme de méditation, chaque nouvelle feuille est un émerveillement qui me rappelle la force et la fragilité de la nature et me permet de ne jamais oublier la valeur du vivant et l’importance de les protéger.

Nourrir mon rapport à l’environnement

Une grande partie de mon temps libre est dédié aux sports « outdoor ». Trek, escalade, splitboard, cascade de glace, chaque saison est l’occasion de nouvelles aventures dans la nature, avec un amour tout particulier pour la montagne.

La montagne ne pardonnes pas, elle tue. Si tu déconnes, ça peut vite devenir la merde. En montagne, il n’y a pas de place pour les faux semblants ou l’orgueil et savoir faire demi tour est une preuve de force plus que de faiblesse. Avoir conscience de cela m’aide à rester humble et à connaitre mes limites.
Souvent proches d’états méditatifs, mes pratiques m’aident à me sentir connectée à l’univers, à ressentir sa puissance et à m’émerveiller de ce cadeau qui nous est fait d’être hébergé en son sein.

Mais au delà de cet aspect, me retrouver régulièrement en pleine nature m’aide à nourrir mon amour pour l’environnement, la beauté de la nature et renforce chaque fois un peu plus mon engagement et mes convictions..

Planter les graines du changement

Après un an et demi de transition vers le mode de vie zéro déchet et à force d’en parler autour de moi et sur les réseaux sociaux je me suis rendu compte que beaucoup de personnes avaient des interrogations et des questions quant à mon mode de vie, avec souvent l’envie de s’y mettre sans savoir par où commencer. L’idée du blog était née. C’était ma première graine.

Depuis j’en ai planté beaucoup d’autres…
Dans ma famille, avec mes amis, au travail, sur les réseaux sociaux, où vos questions et vos encouragements me font toujours l’effet d’une décharge d’adré écolo…
En somme chaque conversation, chaque question à laquelle je peux répondre, chaque encouragement est une petite graine de changement et après, comme un jardinier, je suis émue de les voir pousser.

Donc merci d’être mes petites pousses de changement, je ne rêve que de vous voir grandir, éclore et ressemer à votre tour vos graines de changement!

Bonne année à tous!